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Bénévolat, compétitions, JO : les bénévoles du karaté racontent leur année

Mael Menant — Thu, 11 Jul 2024 06:56:00 +0000

Bénévolat, compétitions, JO : les bénévoles du karaté racontent leur année

#LeCompas

Comme 11 millions de Français, Thelma et Sébastien consacrent une partie de leur temps libre à une association.

Aux Cadets de Bretagne, à Rennes, ils s’investissent pour l’activité Karaté : un art martial complet, ouvert à toutes les générations.

Ils témoignent ici de leur investissement personnel conséquent, et évoquent une saison 2023-2024 passée sur les tatamis !

Interview

Bonjour Thelma et Sébastien ! Vous êtes tous les deux particulièrement investis auprès de l’association : comment organisez-vous votre temps ?

Sébastien : J’ai des semaines très chargées, mais tout va bien ! J’ai un métier à temps plein pour lequel je fais des horaires atypiques : j’ai de nombreuses demi-journées que je peux mettre à profit de mes activités. Je suis responsable de l’activité karaté aux Cadets de Bretagne et j’en anime des séances, j’interviens aussi au moment des cours de Self Defense. Parallèlement, je donne des cours de boxe et d’Amazon Training dans une autre structure. Tout cela s’additionne à mes entraînements personnels.
Donc, oui, je dois tenir un agenda mais ça ne m’empêche pas d’avoir du temps libre… que je consacre parfois à faire de la musculation !

Thelma : De mon côté, je suis bénévole aux Karaté ainsi qu’au Conseil d’Administration de l’association. Je mène aussi des études de Droit, j’apprends le coréen : je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer, non plus. Le karaté c’est une vraie parenthèse, ça m’aide à trouver un rythme, à me ressourcer.

Cette saison, l’activité karaté et les Cadets de Bretagne ont accueilli Un Tatami pour Tous : un événement qui promouvait un karaté inclusif. Ça vous a plu ?

S : C’était top, j’ai beaucoup aimé y participer ! J’ai même tenu un stand qui proposait des démonstrations de karaté dans la peau de personnes atteintes d’acuité visuelle réduite ou absente. J’ai réalisé, avec les yeux bandés, qu’il y avait d’autres compétences qui pouvaient pallier à la vue : l’équilibre, la concentration, l’ouïe…
C’est enrichissant pour ma pratique personnelle et pour l’association !

T : L’inclusion fait partie des grands axes du développement de l’association : je l’ai nettement perçue au moment des premiers Conseils d’Administration auxquels j’ai pu prendre part. Notre activité est donc fière d’accueillir des événements de cette nature.
Par ailleurs, nous avons également reçu, récemment, une compétition départementale. À chaque fois, les visiteurs et les co-organisateurs sont enthousiastes au sujet de nos infrastructures. À l’avenir, je crois qu’on peut espérer accueillir de nombreux événements d’envergure.

Sébastien, au moment de Un tatami pour Tous (nouvelle fenêtre)

Thelma, tu as mentionné la compétition départementale du 24 mars dernier : des adhérents des Cadets de Bretagne y ont-ils concouru ?

T : Oui, presque uniquement des enfants ! Pour beaucoup, c’était leur première compétition.
On en est fiers, même s’il n’y a aucune injonction à la compétition au sein de notre activité.

S : En effet, certains clubs sont à fond dans la compétition et en oublient un peu le karaté traditionnel et le bien-être des karatékas. Ce n’est pas notre cas : nous souhaitons avant tout développer une bonne ambiance et que chacun s’épanouisse dans sa pratique, à son rythme. Et on peut tout à fait avoir un très bon niveau sans faire de compétition !

Pouvez vous me donner un exemple qui vous rend fier de l’année écoulée ?

S : Je suis déjà fier de l’atmosphère générale dans laquelle se déroule les séances : il y a un esprit d’entraide super agréable. Je suis également heureux des résultats des plus jeunes : certains, cette année, ont gagné leur premier combat en compétition et la première médaille qui va avec.

T : De manière plus individuelle, je suis heureuse d’être vice-championne départementale… même si on était que deux dans ma catégorie !

S : Tu sais, je suis champion du département alors que j’ai subi un K.O en finale.. Mon adversaire a été disqualifié car il faut savoir maîtriser sa puissance, être maître de soi : le karaté enseigne ça, aussi.

L’absence du karaté aux Jeux Olympiques a du être une déception...

T : Les JO créent des histoires, des symboles. Les grands champions, comme Kévin Da Costa, un français, inspirent des vocations… C’est un regret !

S : Complètement, c’est super frustrant. D’autant plus que notre sport gagnerait à avoir davantage de compétiteurs dans ses rangs : ça aurait été un beau coup de projecteur sur notre art martial.
En attendant, on imagine déjà à comment développer notre activité aux Cadets de Bretagne : le karaté training et la défense urbaine pourraient tout à fait compléter notre offre.

Merci, Thelma et Sébastien, pour votre temps et votre travail !

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« Battre la TA aurait une très belle saveur » : Yvonnick s’exprime à la veille d’une demi-finale aux airs de derby.

Mael Menant — Thu, 18 Apr 2024 13:43:24 +0000

"Battre la TA aurait une très belle saveur" : Yvonnick s'exprime à la veille d'une demi-finale aux airs de derby.

#LeCompas

À quelques heures d’une demi-finale de coupe de Bretagne qui verra s’affronter les Cadets de Bretagne et la Tour d’Auvergne de Rennes (nouvelle fenêtre), Yvonnick s’est exprimé au sujet de l’activité futsal pour laquelle il s’investit depuis plus de 10 ans.
Saison régulière, responsabilisation des joueurs et performances sont des thèmes, entre autres, abordés par l’entraîneur bénévole de l’équipe première.

Le résultat de la demi-finale, qui s’est déroulée le vendredi 12 avril, est à découvrir en fin d’article.

Interview

Bonjour Yvonnick. Quelle est l'identité de l’activité futsal aux Cadets de Bretagne ? Quelle est son histoire, et quels sont ses objectifs ?

Yvonnick : L’activité a près de 15 ans. La toute première équipe, pour laquelle j’ai été gardien, a été formée en 2008. Depuis toujours, nous avons une philosophie qui place le plaisir au centre de tout. Certes, nous avons deux équipes engagées dans des championnats, mais nous pensons que les résultats sont bons lorsque le groupe vit bien, et non l’inverse.

Se sentir chanceux de s’entraîner dans ce bâtiment, pouvoir être solidaires et épanouis ensemble, c’est le point de départ.

Aux Cadets de Bretagne, il est possible de pratiquer le futsal en compétition et en loisir. Quelles sont les différences ?

Notre groupe loisir est autonome. L’idée est de permettre aux adhérents de jouer pendant une heure et demi, convivialement. Évidemment, il n’y a aucun objectif de résultat, ni aucune attente en matière de niveau.
À l’inverse, nos deux équipes compétitives s’entraînent avec davantage d’ambitions, il y a plus de rigueur et, au fond des esprits, il y a forcément le désir d’aller chercher des victoires.

Nous avons pour projet de créer une troisième équipe en compétition, mais ça reste au stade de l’idée, encore. En attendant, notre activité continue à recruter des joueurs : idéalement des profils ayant connu le niveau régional, pour prétendre à rejoindre l’équipe une.

Quelles sont les différences entre le futsal et le football ?

Ce ne sont pas du tout les mêmes disciplines !
Au futsal, les joueurs touchent trois à quatre fois plus le ballon, par exemple. Bien que le terrain soit plus petit, et que la durée des matchs soit moins longue qu’au football, le cardio’ des pratiquants est mis à rude épreuve ! Ainsi, il y a beaucoup de rotations durant le match. Malgré ça, les blessures sont rares.

Et il y a plein d’autres spécificités, comme les contrôles par la semelle qui sont omniprésents.

Les organismes souffrent, peu avant la mi-temps.

Samedi, les Cadets de Bretagne affronteront la Tour d’Auvergne en demi-finale de la coupe de Bretagne : est-ce un match spécial ?

Carrément ! On peut même parler d’un derby. Bien que la TA évolue à un plus haut niveau que notre équipe, la rivalité et l’historique entre les deux formations font que l’issue est toujours incertaine.
En effet, nos deux associations ont commencé à jouer aux mêmes périodes, et il y a des joueurs qui sont passés d’une équipe à l’autre. Forcément, battre la TA aurait une très belle saveur. Mais nous restons humbles.

Crédit photo Tour d’Auvergne Rennes (nouvelle fenêtre). Quelques (belles) images du match.

Les Cadets de Bretagne ont-ils déjà gagné la compétition ?

Oui, en 2012. Mais, depuis, on a jamais connu un parcours aussi beau que celui de cette année.
Certes, on a eu des tirages cléments. Mais, surtout, on a su gagner les déplacements pièges comme ceux à Romagne et à Plabennec. Ces deux clubs étaient portés par leur public : on a su être résilients.

Quant au championnat régulier : es-tu satisfait des résultats de l’association ?

Cette année on a été repêché en R1, l’objectif était donc, initialement, de se maintenir à ce niveau-là. Finalement, à quelques jours de la fin du championnat, on est assuré d’être sur le podium.
C’est donc une belle saison sportive et humaine. Je suis fier de la progression de l’équipe : le groupe de joueurs évolue ensemble depuis bientôt cinq ans : peut-être qu’on arrive à maturité.

Le classement provisoire du championnat Régional 1. Les Cadets de Bretagne seraient seconds.

Quels sont les objectifs de l’activité pour la saison prochaine ?

L’an prochain, j’aimerais travailler à réduire les écarts entre nos deux équipes compétitives. Il faut que l’équipe seconde pousse pour tirer les joueurs de la première équipe vers le haut !

Aussi, il serait intéressant que l’on crée des liens entre l’activité football et la nôtre. Aujourd’hui, il n’existe pas de catégories adultes pour les footballeurs des Cadets de Bretagne : ça doit nous donner la motivation pour créer des passerelles. On pourrait imaginer que les U18 de Frédéric (ndlr : coordinateur de l’activité football) viennent un jour renforcer nos effectifs.

Parallèlement, il nous faut structurer davantage l’activité : nous ne sommes que quatre bénévoles, ça n’est pas assez.

Quelques moments de vie, à Makadam Fitness et dans les vestiaires. Sur la seconde photo, on aperçoit Michel à droite (cf question suivante).

Justement, peux-tu présenter les autres bénévoles de l’activité ?

Premièrement, il y a Gwenael et Brendan qui encadrent l’équipe seconde et qui, aussi, s’occupent des relations avec nos sponsors (Makadam Fitness (nouvelle fenêtre), Froger Étanchéité, JB’s Skincare).
Il y aussi Michel, qui est sans doute l’aîné des bénévoles des Cadets de Bretagne. À 89 ans, il est encore sur tous les fronts : il prépare les terrains, vient à tous les matchs, accueille nos adversaires. C’est un exemple qui force l’admiration. Et c’est génial que les générations se côtoient : il y a un échange fort entre lui et les plus jeunes.

Parallèlement, je responsabilise tous les joueurs : personne n’est dans la simple consommation. Tout le monde arbitre, lave les maillots, fait la table de marque, par exemple. Pour moi, c’est important que tout ne repose pas sur les épaules de quelques-uns : une association vit grâce aux petites actions de tout le monde.

Et il y a toi, qui entraîne l’équipe première !

Voilà ! J’ai commencé à m’investir aux Cadets de Bretagne dès ma seconde saison, ici. Il y a quelques années, je me suis mis un peu en retrait car j’avais la sensation d’avoir fait le tour, de ne plus pouvoir apporter autant qu’avant aux joueurs.
Finalement, ces derniers m’ont vite rappelé : c’est flatteur et ça me conforte dans mon engagement bénévole.
Depuis, je continue à me former sur ma discipline : je veux rester à la hauteur.

Tu passes de nombreuses heures à préparer tes séances, à entraîner, à suivre tes joueurs en déplacement : quelles sont tes motivations ?

Forcément, j’aime le contact humain et les amitiés qui peuvent se créer autour du futsal. Je ne conçois que difficilement le sport comme quelque chose d’individuel : au contraire, j’aime quand il y a des échanges, des rencontres, en permanence.

À vrai dire, j’ai toujours fait ça : j’encadrais déjà des équipes de football étant adolescent. Et, avant moi, mes parents le faisaient déjà !
Mon leitmotiv reste le plaisir. Si, un jour, je me lasse : je saurais dire stop.
Car, en effet, tout ça demande du temps. Mais tant que je m’épanouis dans cette aventure, je n’ai aucune raison d’arrêter

Résultat de la demi-finale

Les Cadets de Bretagne signent une grosse perf’ en s’imposent face à la TA Rennes 6 à 5, après une remontée au score exceptionnelle.

La finale aura lieu le samedi 27 avril à Lesneven, face à Loudéac. Elle se regardera en direct, ci-dessous.

Crédit photo Tour d’Auvergne Rennes (nouvelle fenêtre). Quelques (belles) images du match.

Florence partage son savoir-faire en informatique pour accompagner l’association, bénévolement

Mael Menant — Fri, 13 Oct 2023 09:12:24 +0000

Florence partage son savoir-faire en informatique pour accompagner l'association, bénévolement

#LeCompas

Depuis bientôt 3 ans, Florence s’investit aux Cadets de Bretagne en tant que bénévole. Elle a mené à bien plusieurs déploiements d’outils facilitant les démarches administratives de l’association.

Ses compétences, précieuses, ont permis aux Cadets de Bretagne d’optimiser certains processus qui, depuis, ne paraissent plus aussi fastidieux.

L’association vous propose de faire la connaissance de cette adhérente, pratiquante de la Gym Forme Détente et anciennement informaticienne.

Q : Est-ce ta première expérience de bénévolat au sein d’une association ?

Florence : Absolument. Auparavant, je n’ai jamais eu l’occasion de consacrer du temps à une association. Certes, j’étais sportive et je participais au covoiturage des enfants le week-end, mais ça s’arrêtait là.
Depuis que je ne travaille plus, et que je suis davantage sédentaire, j’ai pu me réapproprier le temps, mon temps. Alors, j’ai naturellement voulu le mettre à profit d’une structure qui me ressemble.

Comment a commencé ton investissement bénévole aux Cadets de Bretagne ?

Je suis adhérente aux Cadets de Bretagne depuis novembre 2021. C’était une époque particulière ! Les enjeux d’alors nous semblent, aujourd’hui, complètement étrangers. Mais, contexte sanitaire oblige, mes premières actions comme bénévole m’ont amené à… contrôler des passeports sanitaires !
Bien que je sois contente d’avoir rendu service, je suis aussi heureuse d’avoir fait évoluer mes missions ici.

Justement, comment tes actions ont progressé ?

Avec le temps, on a identifié quelques optimisations possibles sur le pan administratif de l’association. Alors, j’ai travaillé en binôme avec Guillemette [coordinatrice administrative] sur certains aspects de son travail : gestion des documents Excel, automatisation des procédures, mise en place d’outils collaboratifs…
Je me suis certes appuyée sur mes compétences en informatique, mais je suis également sortie de ma zone de confort en me confrontant à des outils qui m’étaient inconnus. Dernier exemple en date : aujourd’hui, je travaille aux côtés de Julie, directrice de l’association, et de Raphaël, président de l’association, au déploiement d’un logiciel de Ressources Humaines qui facilitera la gestion des congés payés et des heures supplémentaires, tant pour l’employé que l’employeur.

Pourquoi ton expertise te paraît-elle nécessaire aux Cadets de Bretagne, et dans le milieu associatif en règle générale ?

J’ai conscience que le côté administratif peut repousser : on l’associe au travail, à des tâches pénibles du quotidien, parfois. Ça n’a pas beaucoup de charme, dit comme ça.

Cependant, lorsqu’il s’agit de trésorerie, de gestions des inscriptions, de ressources humaines au sens large, il y a un réel besoin. En effet, ces tâches peuvent être chronophages, et appellent à des optimisations spécifiques qui ne s’improvisent pas.
Les associations gagneraient à être accompagnées sur ces missions un peu fastidieuses. Car une fois du temps libéré sur celle-ci, il s’offre à la réalisation de projets plus épanouissants !

En quoi le bénévolat t’a été bénéfique, humainement ?

Depuis la fin de ma carrière professionnelle, j’apprécie avoir une activité intellectuelle stimulante. Je me sens dans le coup et je continue à vivre avec mon époque.
Par ailleurs, j’apprécie côtoyer des gens d’horizons différents. En plus d’être agréable, l’équipe des Cadets de Bretagne est jeune. Lorsque l’on vieillit, ce n’est pas forcément évident de fréquenter des personnes hors de sa tranche d’âge, alors j’apprécie. Et ça me permet également de leur transmettre un petit peu de mon expérience.

Et puis, la liberté de pouvoir donner de son temps et de ses compétences quand, et où, on veut, c’est un luxe que je ne connaissais pas lorsque mon travail, relativement similaire, était effectué dans un cadre salarial.

Enfin, quelles activités pratiques-tu, ou as-tu pratiqué, aux Cadets de Bretagne ?

Cette saison, après deux années à pratiquer la Gym Dos Stretching, j’ai choisi d’évoluer vers la Gym Forme Détente.
Valentin [l’éducateur sportif de l’activité] nous propose des circuits training intéressants. Ces derniers sont composés, entre autres, de squats, de fentes, d’abdos ou de gainage. Tout le corps y passe ! La répétition fait que le circuit gagne en intensité. Cependant, chacun peut y progresser à son rythme.

L’association remercie chaleureusement Florence, et espère pouvoir profiter de sa générosité et de ses talents le plus longtemps possible !

Comme Florence, vous souhaitez vous investir bénévolement aux Cadets de Bretagne ?

Adressez-nous un message à l’adresse suivante : benevolat@cadets.fr

#LeCompas

Une fois par mois, le Compas retranscrit en détail une actualité ou un événement significatif au sein de l’association. L’enjeu derrière cette publication mensuelle conséquente en informations : offrir au lecteur une matière littéraire, et parfois audiovisuelle, sur laquelle s’appuyer pour s’approprier les valeurs associatives des Cadets de Bretagne.